Nous ne devons pas revenir, j’espère, sur l’importance des protéines à chaque repas – en particulier au petit-déjeuner – chez ceux qui ont du mal à stabiliser leur glycémie. Ceci inclut d’office toutes les personnes qui se plaignent de coups de pompe qu’ils compensent avec du sucré et, bien entendu, tous ceux qui voient s’accumuler leur graisse abdominale.
On peut considérer qu’il existe cinq grandes familles de protéines majeures:
•Les viandes
•Les poissons
•Les crustacés
•Les produits laitiers
•Les oeufs
On voit tout l’intérêt de ces derniers, notamment au petit-déjeuner pour lequel ils représentent un aliment traditionnel (tout comme les produits laitiers). Ces protéines dites majeures conviennent parfaitement pour freiner l’absorption des hydrates de carbone consommés concomitamment.
Il existe par ailleurs des protéines dites mineures qui conviennent moins bien et ne devraient dès lors pas être consommées avec des féculents (ou alors en limitant ces derniers à des quantités vraiment minimes). Il s’agit des légumineuses et des oléagineux que nous conseillons de consommer en tant que tels, sans hydrates de carbone : une soupe de lentilles ou une poignée de noisettes conviennent parfaitement comme en-cas!
Mais revenons aux œufs, car là est notre sujet du jour. Malheureusement, on observe beaucoup d’allergies vis-à-vis des œufs qui trônent sur la troisième marche d’un vilain podium allergénique, après les laits animaux et les céréales contenant du gluten: la médaille de bronze de l’allergie dont les œufs se passeraient bien volontiers...
Pour les patients fortement allergiques (nous parlons ici spécifiquement des allergies IgG), il n’y a rien à proposer en dehors de l’abstinence prolongée. Pour les patients légèrement allergiques, une solution intéressante consiste à varier l’origine des œufs: oublions un peu les poules et tournons-nous vers les œufs de cane et les œufs de caille. En Grande-Bretagne, on trouve même assez facilement des œufs d’oie (voire de mouette en Ecosse) !
En effet, le gros problème survenant au sujet des œufs résulte de leur provenance le plus souvent unique: la poule! On perd le principe fondamental des rotations qui apparaît quasi spontanément avec les poissons et les fruits de mer, dans une moindre mesure avec les viandes. Ceci explique, pour ces dernières, l’utilité d’introduire une gamme de gibiers (en saison) – gibier à poils et gibier à plumes – sans oublier le cheval, le lapin, la dinde, l’autruche, le bison, etc. Le même principe de rotations systématiques s’appliquera dans toute la mesure du possible aux laits animaux mais ils offrent quand même moins de choix.
Une autre astuce pour réduire l’allergénicité des œufs consiste à systématiquement cuire le blanc et à conserver le jaune cru, comme on le pratique pour l’œuf à la coque, l’œuf sur le plat ou l’œuf poché. Ceci dit, on peut faire tester séparément l’allergie au blanc d’œuf et au jaune d’œuf, le premier s’avérant souvent plus allergénique, en fait. Mais c’est loin d’être toujours le cas, alors autant vérifier pour élaborer une stratégie personnalisée...
Voyons pour terminer ce qui représente sans doute le manquement le plus fondamental : les poules, tout comme les autres oiseaux de manière générale, ne pondent pas durant toute l’année! Hé oui, la nature – si elle est respectée – nous procure une période de sevrage spontané grâce à laquelle toute tendance à développer une allergie aux œufs disparaît avec l’interruption de leur consommation pendant la période hivernale, aux nuits trop longues.
C’est le non respect des fondamentaux de la nature qui génère l’immense majorité des allergies alimentaires et leur cortège de tourments ! Nous en reparlerons d’ailleurs bientôt. Voyez aussi la «liste œufs» à télécharger.